Nous avons sur nos planches 5 et 6 représenté l'infanterie de cette Légion polonaise au service de France, créée par la loi du 22 fructidor an VII (8 septembre 1799).
Le général Kniaziewicz, nommé par arrêté des Consuls du 7 frimaire an VIII (28 novembre 1799) chef de légion, fut chargé de son organisation.
La cavalerie devait former quatre escadrons. Chaque escadron était composé de deux compagnies et chaque compagnie de : 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 sous-lieutenants, 1 maréchal des logis en chef, 4 maréchaux des logis, 1 brigadier fourrier, 8 brigadiers, 96 chasseurs, 2 trompettes. Total : 116. Total d'un escadron : 232 hommes. Total des 4 escadrons : 928 hommes.
L'état-major était composé ainsi qu'il suit : 1 chef de brigade, 2 chefs d'escadron, 1 adjudant-major, 1 adjudant sous-officier, 1 quartier-maître adjoint (lieutenant ou sous-lieutenant), 1 chirurgien major, 1 aide chirurgien, 4 porte étendards, pris parmi les plus anciens maréchaux des logis en chef, 1 trompette major, 1 armurier éperonnier, 1 maître tailleur culottier, 1 maître bottier, 1 sellier, 1 artiste vétérinaire, 1 maréchal-ferrant. Total : 15.
Comme dans l'infanterie et l'artillerie ne furent admis dans la cavalerie que des hommes âgés de 18 à 45 ans. Ceux-ci devaient être de la taille de 1.706 m (5 pieds 3 pouces).
Les Polonais qui devaient composer la légion se rassemblèrent à Metz, le 21 pluviôse an VIII (10 février 1800) où les deux premiers escadrons furent formés le 1er ventôse (20 février). Chaque escadron comprenait 6 officiers et 224 hommes. Cette cavalerie fut placée sous les ordres du chef de brigade Turski.
Le régiment fera partie de l'armée du Rhin, corps du centre (général en chef Moreau), 3e division (général Decaen), avec laquelle il participera à la campagne de 1800.
En février 1801, le corps passera en Italie. Il sera soldé par gouvernement cisalpin et fera partie de l'armée d'observation du Midi créée par arrêté du 2 pluviôse an IX (13 février 1801) et placée sous le commandement en chef du général Murat.
Au centre de cette planche, officier d'après une remarquable gouache de Jean, Léonard Hoffmann (1740-1812).
A gauche, lancier (même origine).
A droite, lanciers d'après Johann, Lorenz Rugendas. Ces deux derniers types ont été représentés, par erreur dans la célèbre suite de Richard Knötel comme étant des artilleurs (XI Band N°10).
Sur cette même planche de Knötel figure sous la dénomination de hussard un trompette de l'artillerie à cheval. Il n'y eut jamais de hussards dans la Légion du Danube.