Une ordonnance du 1er janvier 1791 constitua l'infanterie en 101 régiments, dont 78 français, 12 allemands et irlandais, et 11 régiments suisses.
Avant cette date, on distinguait les corps en « régiments royaux », en « régiments des princes » et en « régiments de provinces ». On appelait régiments royaux, ceux du « Roi », de « la Reine », de la « Couronne », « Royal-Rousillon », « Royal-Vaisseaux », etc. Les régiments des princes étaient ceux qui avaient pour colonels des princes du sang, tels que les régiments « Orléans », de « Bourbon », de « Condé » de « Conti », etc.…
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fit disparaître ces diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne furent plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux.
Quatre nouveaux régiments créés en 1791 prirent les N°102, 104 et 105. Le régiment « Royal-Liégeois », qui portait le N°101, émigra en 1792; les onze régiments suisses existant à cette date furent licenciés la même année; enfin six autres régiments formés en 1792 prirent les N°106 à 111.
Nous avons représenté sur cette planche, quelques types d'infanterie entre 1791 et l'époque du premier amalgame, 1793-1794.
De gauche à droite :
1) Sergent de grenadiers du 16e régiment d'infanterie, ci-devant Agenois vers 1791, d'après une gouache anonyme de l'époque (collection de MV). On remarquera les parements conformes au règlement de 1786. Ils sont fendus sur le dessus et la fente prolongée sur la manche. Cette fente se ferme à l'aide de trois petits boutons, dont deux sur le parement et le troisième au-dessus.
2) Fusilier du 32e régiment, ci-devant Bassigny, vers 1792-1793, d après une gouache originale de Ganier Tanconville.
3) Grenadier du 68e régiment, ci-devant Beauce, vers 1792. Curieusement les parements sont encore du modèle de 1786 comme ceux du grenadier de la figure 1. Ce type est reproduit d'après une miniature de l'époque (Collection de MV).
4) Grenadier du 51e régiment, ci-devant Barrois, vers 1792-1793.
5) Tambour du 17e régiment, ci-devant Auvergne vers 1792, d’après une gouache naïve de l'époque. (Collection de MV).