Infanterie Hollandaise. Planche 56 de la collection L'Armée Française et ses Alliés 1792-1815 par Jacques Domange.

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Jacques Domange
- Planche 56 -

Les personnages que nous représentons sur cette planche sont extraits, sauf celui de gauche, de l'album de Christopher Sühr dit du « Bourgeois de Hambourg », publié en 1820, mais dont la réalisation commença en 1806.

Les uniformes de l'armée hollandaise furent certainement parmi les plus riches en couleurs des troupes alliées de la France et Sühr, peut-être pour cette raison, leur consacra plus d'une trentaine de planches. L'infanterie hollandaise portait l'habit veste de drap blanc dont les collets, revers, parements et retroussis de couleurs distinguaient les régiments.

À l'époque, les régiments hollandais faisaient partie du corps d'armée des villes hanséatiques placé sous le commandement du maréchal Bernadotte, prince de Ponte-Corvo, et comptaient à la division du lieutenant général Gratien. La division hollandaise se composait des 6e, 7e, 8e et 9e régiments d'infanterie de ligne et du 2e régiment de cuirassiers.

Les régiments hollandais participèrent au siège de Stralsund au cours duquel fut tué le major Ferdinand von Schill, une des plus grandes figures de l'armée prussienne, qui commandait à l'époque un corps de partisans.

L'armée hollandaise fut dissoute par décret du 18 août 1810 et incorporée dans l'armée française.

Le régiment d'infanterie légère devint 33e régiment français de même arme.

Les 7 régiments-de ligne formèrent 4 régiments français qui prirent les numéros 123, 124, 125 et 126. Chacun des nouveaux régiments était composé de 4 bataillons et chaque bataillon de 6 compagnies. A cet effet, les 4 régiments plus anciens furent conservés.

Les 3 autres, formant 6 bataillons, furent incorporés, savoir : un bataillon dans le 33e d'infanterie légère, un bataillon dans le 123e de ligne, un bataillon dans le 124e, un dans le 125e et un dans le 126e. Le sixième bataillon restant fut dissous et incorporé dans ceux des cinq régiments formés qui en eurent le plus besoin.

Le régiment de hussards devint 11e français de même arme et le régiment de cuirassiers, 14e de cuirassiers français.

Le régiment d'artillerie à pied prit le N°9 à la suite des régiments français.

Les compagnies d'artillerie légère formèrent le 7e régiment d'artillerie a cheval.

Le bataillon du train prit le nom de 14e bataillon principal du train.

Les compagnies d'ouvriers d'artillerie devinrent 17e et 18e compagnies d'ouvriers d'artillerie.

Les compagnies de vétérans formèrent un bataillon de vétérans français et les canonniers vétérans la 19e compagnie de canonniers-vétérans.

À la date du 1er janvier 1811, tous ces corps furent soldés nourris, entretenus et administrés conformément aux règlements français.

Le musicien représenté à gauche de la planche appartient au 8e de ligne et provient d'une aquarelle de l'époque propriété d'un collectionneur français. Il ne diffère du musicien de Sühr que par le port des bottes, alors que « le Bourgeois » le représente en guêtres. À ses cotés, tambour-major du même régiment, en conversation avec le tambour-major du 6e régiment.

Nous trouvons, ensuite, un officier de grenadiers du 2e bataillon du 6e de ligne et un grenadier du même régiment.

Nous poursuivrons ultérieurement la représentation des uniformes de l'armée hollandaise à l'époque du Ier Empire.

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