Nous poursuivons avec cette planche, la représentation des tenues portées par les corps francs en 1792 et 1793, d'après la remarquable suite découverte à Munich en 1922 et dont nous révélions l'existence dans le texte de la planche 1.
Le type de gauche appartient à la 1re compagnie franche de Mouzon formée le 4 septembre 1792 et entrée le 24 mai 1793 dans la composition du 17e bis bataillon d'infanterie légère formé à Ivoy-Carignan.
A ses côtés, soldat de la compagnie franche de Meunier, formée à Valenciennes le 1er mai 1792. Elle contribua à former le 3e bataillon de chasseurs francs du Nord, le 5 septembre de la même année.
Nous trouvons ensuite un grenadier de la 9e compagnie franche de l'armée du Nord, formée le 15 août 1792 et entrée dans la composition du 1er bataillon de chasseurs du Hainaut le 15 janvier 1793.
Le dernier type appartient à la compagnie franche de chasseurs de Durieux formée le 19 juin 1793 et incorporée dans le 6e bataillon de chasseurs francs, le 20 pluviôse an II (8 février 1794).
C'est le 28 mai 1792, que l'Assemblée législative décréta la levée de cinquante-quatre compagnies franches dans le but, reconnu nécessaire, d’augmenter le nombre des troupes légères. Ces compagnies étaient destinées à être réparties entre les armées du Nord, du Centre et du Midi.
Le 17 juillet suivant, un nouveau décret ordonna la formation de compagnies de volontaires sous la dénomination de « chasseurs volontaires nationaux », pour être employées comme troupes légères aux avant-gardes des différentes armées.
Tous ces corps entrèrent dans la composition des bataillons francs formés à l'armée du Nord et des bataillons bis d'infanterie légères.
Les types représentés ici sont ceux donnés par le document original pour chaque corps indiqué. Cependant, il est bien évident que si l'artiste a peint, avec beaucoup de précision, les tenues de corps éphémères, il ne faut pas en déduire que tous les hommes les composant étaient vêtus d'un uniforme réglementaire à une époque où la misère était grande dans la vie quotidienne de nos soldats. Il suffit de consulter les documents contemporains pour se faire une idée de ce qu'était l'habillement dans un même corps où apparaissaient les tenues les plus invraisemblables.
A gauche, plaque de giberne, ornements de retroussis d'officier et sabre briquet de chasseurs nationaux.