Les uniformes reproduits sur cette planche proviennent du même recueil que ceux présentés sur les planches 1, 13 et 21.
A gauche, grenadiers du 1er bataillon de la Montagne, ci-devant de la Constitution. Ce bataillon fut formé à Landau, le 12 mai 1793 et incorporé à la 208e demi-brigade de bataille, le 1er vendémiaire an IV (23 septembre 1795).
A ses côtés, chasseur de la compagnie franche de Saône-et-Loire, formée le 30 juin 1792 et incorporée au 4e bataillon de chasseurs francs du Nord le 4 novembre 1792.
Officier de la Légion nationale des Américains et du Midi.
La levée de cette légion fut autorisée par l’Assemblée nationale le 7 septembre 1792. Le 8, l'Assemblée décrète la formation d'un corps de troupes légères composé d'hommes de couleur, sous la dénomination de Légion nationale du Midi et comprenant de l'infanterie et 200 chasseurs à cheval.
Le 15 septembre, cette légion fut dénommée « 'Légion nationale des Américains et du Midi », pour ne pas la confondre avec la Légion de l'armée du Midi, créée par la loi du 27 avril 1792.
Le 16 novembre, le corps fut organisé à Amiens.
Le 6 décembre, la Convention nationale décréta que cette légion ne serait composée que d'hommes à cheval et donna à ce corps une organisation définitive en le transformant en un régiment de chasseurs à cheval qui prit le numéro 13. Il était composé de trois escadrons.
Ce décret semble n'avoir reçu son entière exécution que dans le courant de l'an III. En effet, sur l'état d'emplacement des troupes de III, nous le trouvons sous la dénomination de 13e régiment de hussards.
On remarquera le bonnet, d'un modèle très particulier, de cet officier. La flamme est maintenue par une languette fixée sur un bandeau où figure la mention « La Liberté ou la Mort ».
A notre connaissance il s'agit là de la seule représentation d'un officier de ce corps.
Le cavalier appartient aux chasseurs à cheval du Calvados. Ce corps créé le 8 octobre 1792 était composé de deux escadrons.
Il fut réuni, le 30 mai 1793, au 1er régiment de hussards affaibli par la désertion d'un assez grand nombre de cavaliers ayant suivi Dumouriez dans sa fuite. Cette réunion fut confirmée par décret du 4 juin 1793.
