Les Lanciers-gendarmes furent créés par décret-impérial du 6 décembre 1810, sous la dénomination de « Gendarmes Chevau-légers ». Fort de 2 escadrons composée d'hommes prélevés sur les 20 escadrons de la Gendarmerie d'Espagne, ce corps était destiné à remplacer les gendarmes à cheval employés dans les montagnes du nord de l'Espagne.
Le 6 janvier 1811, le maréchal Moncey informa le général Buquet chargé d'organiser, inspecter et commander les 5 légions de gendarmerie à l'armée d'Espagne, de la création de ces gendarmes-lanciers en lui signifiant, entre autres, d'exécuter strictement le paragraphe suivant : « 'Au fur et à mesure que les 20 escadrons seront à renouveler, ils seront armés et équipée en chevau-légers. »
C'est à la fin de 1813 que disparut officiellement la Gendarmerie de l'armée d'Espagne. Un ordre de l’Empereur en date du 21 novembre 1813 donnait ordre de licencier les 653 gendarmes à cheval et les 1 400 à pied restant.
Les lanciers-gendarmes reçurent un uniforme du modèle de celui porté par les Chasseurs à cheval. L'habit était porté sur un gilet rouge à tresses ; la culotte et les bottes étaient du modèle dit « à la hongroise ».
Le shako beaucoup plus évasé que celui-porté dans la cavalerie légère avait une hauteur de 210 mm avec calotte de 270 mm de diamètre. Le galon supérieur était blanc toutefois, certains documents de l'époque montrent des gendarmes dont le shako est bordé de cuir noir, ainsi que l'étaient ceux portés par l'infanterie. Le shako sans galon a d'ailleurs été repris par Richard Knötel dans son « Uniformenkunde ».
Les quatre types représentés proviennent tous d'une planche originale de l'époque, propriété de Monsieur V.
De gauche à droite :
Lancier-gendarme vers 1810-1811. Le harnachement du cheval, non représenté ici, comporte une selle à la hussarde, une schabraque et un portemanteau. La schabraque est en drap bleu, bordée d'un galon blanc séparé du passepoil extérieur de même par un filet bleu. À chaque pointe figure une grenade brodée en fil blanc. Le portemanteau a le même galonnage que la schabraque.
Trompette. Il est dans sa tenue très près de ceux présentés dans les collections alsaciennes, alors que l'ordonnance de formation lui donnait le même uniforme que les lanciers-gendarmes.
Lancier-gendarme. On remarque qu'il ne porte pas d'aiguillettes mais des pattes d’épaules bleues passepoilées de rouge, ainsi que les présente Knötel, alors que Martinet donne le passepoil blanc.
Officier en 1811.