
Cette planche représente des généraux dans des tenues portées avant l'avènement de l'Empire.
A gauche, François, Séverin Marceau-Desgraviers né à Chartres, le 1er mars 1769. Soldat à seize ans, général à vingt-trois ans, il fut blessé mortellement, par un chasseur tyrolien, le 19 septembre 1796, à Hösbach, et mourut le 21 septembre à Altenkirchen, chez le commandant prussien de la ville.
Marceau fut une des plus grandes figures des armées de la République. Général en chef de l'armée de l'Ouest, il défit les rebelles à Cholet, au Mans et à Savenay. Général de division aux armées des Ardennes et de Sambre-et-Meuse, dont il commanda l'aile droite, il fut vainqueur à Fleurus, sur l'Ourthe, la Roër, dans le Hundsruck et s'empara de Koblenz, le 13 octobre 1794.
Il est représenté ici avec l'uniforme du 11e chasseurs à cheval, qu'il portait le jour où il fut blessé à mort.
« Je n'ai connu, disait Kléber, aucun général capable comme Marceau de changer avec sang-froid et discernement un plan de campagne sur le terrain même. »
Au centre, Jean-Baptiste Kléber né à Strasbourg, le 9 mars 1753. Général de brigade en 1793, il servit aux armées des Côtes de La Rochelle, de l'Ouest et des Côtes de Brest. Après sa victoire à Cholet, il fut nommé, par les Représentants du peuple, général de division, le 17 octobre 1793. Il prit une part active aux victoires du Mans et de Savenay. Envoyé à l'armée des Ardennes, puis à l'armée du Nord, il repoussa les Autrichiens à la bataille de Fleurus. Passé à l'armée de Sambre-et-Meuse, il se distingua à la Montagne de Fer et à Tirlemont ; reçut la capitulation de Maastricht. Servit aux armées du Rhin, de Sambre-et-Meuse et de Rhin-et-Moselle. Démissionnaire en 1796, il reprit du service à l'armée d'Angleterre puis à l'armée d'Orient. Il se distingua en Égypte où il fut assassiné le 14 juin 1800.
A droite, général de division d'après le règlement du 1er vendémiaire an XII.
Sur la gauche de la planche : ceinturon brodé ; sabre à poignée d'ébène, garde et garnitures dorées ; dragonne du modèle prescrit par le règlement du 1er vendémiaire an XII et plaques de ceinturon. De haut en bas :
- plaque de ceinturon-du général comte Lepic, Consulat ;
- plaque de l'époque révolutionnaire ;
- plaque d'époque Consulat.