Hussards Badois. Planche 84 de la collection L'Armée Française et ses Alliés 1792-1815 par Jacques Domange.

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Jacques Domange
- Planche 84 -

Le 1er octobre 1805, Napoléon fit signer à l’Électeur Kar1-Friedrich von Baden le Traité d'Ettlingen, lequel ce prince mettait à la disposition de l'Empereur des Français un contingent de 3 000 hommes qui fut bientôt porté à 4 000 et fit, aux côtés des armées françaises, la campagne de 1805.

Le 12 juillet 1806 fut créée la Confédération du Rhin, sous le protectorat de la France ; l’Électeur y entra avec le titre de Grand-Duc. L'acte constitutif de la Confédération stipulait que Bade fournirait un contingent fédéral de 8 000 hommes.

Les hussards badois, dont la création remontait à 1763, portèrent en 1806 le titre de « Husaren-Regiment Markgraf Ludwig » et ne comptaient qu'un escadron. A partir de cette même année, le corps fut transformé en un régiment à 4 escadrons et tint garnison dans les villes de Karlsruhe et Rastat. De 1808 à 1812, le régiment devint « Husaren-Regiment von Geusau. »

En 1807, le contingent badois fut affecté au Xe corps de la Grande Armée placé sous les ordres du maréchal Lefebvre chargé du siège de Danzig.

Durant la campagne de 1809, le régiment tint un rôle secondaire. En 1812, le contingent badois fut affecté au IXe corps de la Grande Armée sous les ordres du maréchal Victor. Les hussards formèrent, avec le régiment de chevau-légers saxons « 'Prinz Johann », la 31e brigade de cavalerie légère de la 12e division. Le régiment était commandé par le colonel Laroche von Starkenfels.

Les hussards badois se couvrirent de gloire à la Bérézina et, les débris du régiment furent anéantis près de Marieinwerder le 13 janvier 1813.

Le régiment fut licencié au printemps de 1813 et ses débris versés au « 'Dragoner Régiment von Geusau N°2. »

Nous présentons sur cette planche en haut et à gauche, une sabretache d'officier conservée au musée de Rastat. Au-dessous, sabretache de troupe et détail du parement en pointe du dolman.

Les trois types représentés sont, de gauche à droite, un trompette, un hussard et un officier ; tous trois sont reproduits d'après des documents contemporains.

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