Créé par décret du 31 juillet 1813 sous le nom de Jérôme Napoléon, ce régiment fut mis à la disposition du roi de Westphalie et formé à Cassel de détachements de vingt-quatre régiments de cavalerie légère et de dragons.
Le 11 août 1813, sur la place d'armes de Cassel, le baron Chabert, capitaine général des gardes du roi Jérôme, passa le nouveau corps en revue. Celui-ci, placé sous les ordres du colonel Antoine Brincart, présentait un effectif de 553 hommes formant les deux premiers escadrons. L'organisation se poursuivit assez rapidement et, au début du mois de septembre, les cinq escadrons constitués totalisaient 1 401 officiers, sous-officiers et hussards. Le nombre des chevaux s'élevait 1 044.
Le 24 septembre, les troupes du général russe Czernichew investirent les faubourgs de Cassel. La garnison westphalienne et les habitants se soulevèrent et assiégèrent le palais royal. Le 28, le roi de Westphalie à leur tête les hussards bousculèrent les Russes et s'emparèrent du pont sur la Fulda. Après cette mince victoire, Jérôme accompagné de ses derniers fidèles : hussards, gardes du corps, grenadiers et une batterie d'artillerie, prit la direction du Rhin.
Le 16 octobre, le régiment passa à la solde française. Durant tout le mois de novembre, la 3e compagnie assura un service d'honneur auprès du souverain déchu puis, ayant quitté Cologne, le régiment alla cantonner à Zülpich et à Maastricht où fut établi le nouveau dépôt. Vers le 20 novembre, l'effectif du régiment était de 54 officiers, 1 064 hommes et 717 chevaux.
Le 1er janvier 1814, le régiment prit officiellement le nom de 13e hussards fut affecté au 11e corps de la Grande Armée que commandait le maréchal Macdonald et dont la cavalerie était placée sous les ordres du général Exelmans. Le régiment fut chargé de garder la route de Venloo avec le 10e cuirassiers. Égarée dans les marais glacés de Meyel, la 1re compagnie fut totalement anéantie le 10 janvier. Le corps combattra sans interruption , sur les rives de la Meuse, puis vers Liège, assurant la liaison entre les généraux Molitor et Brayer. Le dépôt vint s'établir à Arras.
Le 30 janvier, le 13e hussards atteignit Sainte Menehould. Le 3 février il combattit à la Chaussée, le 4, il fit des prodiges de valeur en défendant Châlons-sur-Marne contre les Russes et les Autrichiens des généraux York et Sacken. Le 9, il luttait encore sur la route de Montmirail et, le 18, participait à la victoire de Montereau.
Le 27 février, le régiment était réparti dans les divisions Amey, Brayer, Molitor, Pacthod et Piré. Avec cette dernière et 300 de leurs camarades hussards et chasseurs, les 70 hommes du 13e traversèrent Saint-Dizier à toute allure, surprirent un convoi prussien et russe, firent 750 prisonniers et prirent 420 chevaux. Le 23 et le 24 mars, les généraux Amey et Pacthod étaient réunis à Sézanne et se replièrent vers Bergère. Le 25, ces troupes se dirigèrent sur Vitry. A la Fère-Champenoise, les troupes de Macdonald vont être pratiquement anéanties? notamment les gardes nationaux du Centre et de l'Ouest et les conscrits de Pacthod que les charges du 13e hussards essayeront vainement de dégager. Le régiment se couvrira de gloire dans plus de vingt charges mais, à l'issue de cette bataille, il ne lui restera plus que 13 officiers et 70 hommes. Le 3e escadron dissous sera versé dans les deux autres. Replié à Chartres, le régiment y sera licencié le 12 août 1814 et ses éléments incorporés dans le 5e régiment de chevau-légers lanciers et le 14e hussards.
Sur cette planche, sont représentés de gauche à droite :
Officier du régiment à l'époque de sa formation. Sa pelisse de drap bleu westphalien est conforme à l'ordonnance. Notons, cependant, que une estampe conservée à Vienne (Wien), la donne de drap écarlate bordé de fourrure fauve.
Trompette du 13e hussards (1814)
Hussards en tenue de campagne (1813-1814).
Notons que la sabretache de l'officier (non visible sur le document), est à fond de drap bleu westphalien bordé d'un galon d'or. Au centre, monogramme JN surmonté d'une couronne.
