L’escadron organisé en 1801 est formé de Mamelucks, Syriens et Cophtes venus en France avec l’Armée d’Orient.

Faute d’éléments suffisants, l’escadron est réduit et devient en 1803 une compagnie à l’effectif de 114 hommes et 9 officiers, qui fait partie de la Garde et est rattachée aux Chasseurs à cheval.

Elle fait toutes les campagnes de l’Empire, subit des pertes en Espagne et à Wagram ; elle est réorganisée au début de 1812 pour la campagne de Russie d’où elle revient ruinée.

En 1813, les Mamelucks forment un escadron de 250 hommes, dans lequel sont incorporés des conscrits provenant des départements de l’Empire; les véritables Orientaux ne représentent plus que le tiers de l’effectif,

A la création de la compagnie, les Mamelucks conservent le costume, l’équipement et le harnachement qu’ils utilisaient en Egypte. Ils disposent de nombreux vêtements de couleurs variées

Leur armement est impressionnant : sabre à la Mameluck, poignard, deux paires de pistolets dont une de ceinture, une carabine, un tromblon, une poire à poudre en corne, une baguette en fer, une masse d’armes et une lance. On ajoute même une hache d’armes.

La lance n’a pas été adoptée ; les masses d’armes et les haches d’armes n’ont jamais quitté le magasin du corps.

Vers 1808, l’habillement, l’équipement et le harnachement des Mamelucks deviennent plus uniformes.

A cette époque, le vêtement de dessous, mantane ou yalek, reçoit un petit collet et les manches sont ajustées à l’européenne ; le gilet de dessus, ou fermelet, est confectionné en drap écarlate. La

ceinture bleue, le pantalon large ou charoual, amarante ou cramoisi, le cahouk, sorte de shako sans visière en feutre rouge, entouré d’un turban blanc, complètent la tenue.

L’équipement est celui de la cavalerie légère en cuir de couleur ; le sabre est retenu par un cordon double porté en sautoir ; le kobourg recouvert en cuir rouge contient les pistolets de ceinture.

Le harnachement plus régulier comprend la schabraque en drap vert et le portemanteau cramoisi. En plus de la têtière de bride munie d’un mors oriental très dur, les Mamelucks utilisent un caveçon dans le seul but de faire caracoler leurs chevaux.

La réorganisation de 1813 n’apporte pas de modification dans l’aspect du corps ; seule la schabraque devient bleu foncé.

La tenue de service des officiers est très luxueuse. Vêtus à l’orientale comme la troupe, leurs vêtements sont surchargés de galons, soutaches et cordonnets d’or.

La Compagnie s’étant particulièrement distinguée à Austerlitz, l’Empereur lui accorda l’année suivante une aigle avec un pavillon tricolore en forme de guidon.